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Un Anglais dessine des pénis sur la route pour faire réparer les trous

Depuis des années, un artiste britannique nommé « Wanksy » (un clin d’oeil à l’artiste de renommée mondiale Banksy) traîne dans les rues de Manchester et sublime les rues de sa célèbre marque de fabrique : des dessins de pénis. Rien à voir avec des dessins liés à l’anatomie ou à visée artistique. Ses « oeuvres » ressemblent à plutôt des dessins souvent réalisés par les adolescents dans les toilettes des lycées. Pourtant, ces graffitis quelques peu loufoques ont un but bien précis : attirer l’attention sur les trous présents sur la chaussée ou les trottoirs de la ville.

“Je voulais attirer l’attention sur les trous dans la chaussée alors quoi de mieux qu’un dessin humoristique représentant un phallus pour ce faire ? », déclare Wanksy, grapheur masqué la nuit et ouvrier la journée. « Je connais des motards qui sont tombés et des cyclistes qui sont partis à l’hôpital à cause de ces trous. Ils font des dégâts sur tout type de transports. Mais tout le monde s’en fiche et personne ne fait rien jusqu’à ce que quelqu’un dessine de gros pénis autour d’eux pour qu’on les remarque. »

Il se trouve que cette méthode a porté ses fruits : ce trou, ignoré pendant près de huit mois, a fini par être rebouché seulement 48 heures après la réalisation de ce « chef d’oeuvre ». La même chose s’est produite pour de nombreux autres trous présents sur les routes et trottoirs dont Wanksy a pris des photos. Pour sa part, le conseil municipal de la ville est loin d’être content : « Est-ce que le responsable a seulement pensé une seule seconde à l’impact que cela aurait sur les familles voyant ce genre d’obscénités sur le chemin de l’école ? », déclare l’un des porte-paroles du conseil. « Non seulement c’est du vandalisme, mais en plus, c’est totalement contreproductif. Chaque centime dépensé à nettoyer ces graffitis est un centime en moins consacré à la réparation des trous ! »

Wansky, qui — en fait — utilise une peinture non permanente, s’effaçant au bout de quelques semaines, ne se décourage pas pour autant et continue sa mission. Pour le plus grand plaisir de ces 27 000 fans qui suivent scrupuleusement son acte de bravoure sur sa page Facebook. « Je pense que l’engouement autour de mes actes est tel parce que nous ne sommes pas le seul village, ville ou pays qui a un problème avec les trous », atteste l’artiste originaire de Manchester. « Il me semble que c’est un problème à l’échelle mondiale. L’argent existe pour s’occuper des routes, du moins, on nous taxe nous, les contribuables, pour ce genre de choses. Pourtant, il semble qu’il ne soit pas assez utilisé pour régler ces problèmes. »

Il semblerait que le travail du justicier de l’asphalte soit loin d’être terminé, car de nombreux trous subsistent et il faut agir vite ! Je trouve que c’est une bonne idée, pas vous ?