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Échange, bon et forfait : 9 erreurs courantes commises par les clients

Compte tenu des innombrables transactions qui sont effectuées chaque jour, l’échange de biens contre de l’argent est étonnamment fluide.

C’est pour ça que certaines situations peuvent être brutales quand quelque chose ne fonctionne pas comme on le souhaite. C’est pourquoi il est important que les clients connaissent leurs droits à l’avance. Vous pourrez alors vous préparer et éviter les frustrations.

femme perplexe dans un magasin

Les clients font souvent ces 9 erreurs de réflexion :

Première erreur : il existe un droit d’échange

Aujourd’hui, de nombreux commerçants reprennent les marchandises achetées sans aucun problème et acceptent les échanges. Cependant, ce n’est pas automatique, il n’existe aucune loi sur l’échange de marchandises en magasin. Un commerçant peut donc refuser que vous échangiez un article acheté contre un autre.

Conseil : si vous n’êtes pas sûr, demandez une attestation écrite au moment de l’achat d’une marchandise. Pensez que sur Internet, vous pouvez généralement renvoyer vos marchandises dans un délai de 14 jours si elles ne conviennent pas, mais vous obtiendrez un remboursement et non un droit d’échange, dans la majorité des cas. 

personne dans cabine d'essayage d'un magasin qui essaye un pantacourt à carreaux

2. Deuxième erreur : c’est le prix sur l’étiquette qui compte.

« Ce n’était pas le prix indiqué sur l’étiquette ! » On entend souvent cette phrase, surtout en caisse des supermarchés.  Généralement, les vendeurs vont vérifier, mais sachez que c’est le prix en caisse qui compte.

Conseil : vérifiez immédiatement si le prix à la caisse correspond au prix indiqué sur l’étiquette. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez compter sur la bonne foi du marchand ou laisser les marchandises en magasin.

homme qui prend un fruit au rayon fruits d'une épicerie

3. Troisième erreur : les bons sont valables pour toujours.

Même si aucun délai n’est indiqué sur un bon, après 3 ans à compter de la date d’achat, le détaillant n’est plus tenu de l’accepter. Il est expiré.

Conseil : si le bon a été valable moins de 3 ans, vous pouvez demander que le montant vous soit versé. Les bons doivent être valables pour 3 ans, si la période est inférieure, il faut qu’il y ait une bonne raison. Toutefois, le commerçant est autorisé à conserver le pourcentage qu’il aurait normalement reçu à titre de bénéfice (environ 20 %).

étiquette, bon dans la main de quelqu'un

4. Quatrième erreur : les colis doivent être livrés dans les 3 jours.

Les clients n’ont pas le droit d’exiger la livraison dans un certain délai. Même si vous choisissez la « livraison express ». 

Conseil : en cas d’urgence, vous pouvez convenir d’une date de livraison par écrit avec le service de livraison, mais cela coûte généralement plus cher. Sinon, il est conseillé aux clients de contacter le service livraison si un envoi national n’est pas arrivé après 5 jours. De cette manière, on est préparé à un éventuel litige. Après 7 jours, vous devez faire une demande d’enquête pour le colis manquant.

La situation est différente pour les commandes en ligne : dans ce cas, le commerçant est responsable de l’arrivée des marchandises dans les délais impartis, même si le service de livraison a perdu la marchandise.

photo d'un colis

Cinquième erreur : colis défectueux = remboursement.

Le paquet est arrivé, mais dans un état désastreux. On peut se faire rembourser ? Oui et non. Par sa signature, le destinataire confirme non seulement la réception du colis, mais aussi qu’il a été livré dans les règles de l’art. En outre, les articles doivent être emballés de manière à ne pas être endommagés lors de la livraison.

Conseil : si le colis est visiblement endommagé, demandez au livreur de vous le confirmer par écrit, afin d’avoir une preuve. Ce n’est qu’alors que le service de livraison paiera les dommages. Les voisins ne doivent généralement pas accepter les colis endommagés. En outre, l’entreprise envoyant le colis est responsable du paquet jusqu’à sa remise à la porte d’entrée. En cas de dommage ou de perte, elle doit s’occuper du remplacement ou du remboursement de la marchandise.

colis endommagé

6. Sixième erreur : les marchandises cassées peuvent être laissées sur place.

Devez-vous payer les dommages lorsque vous cassez des choses en magasin ? Eh bien, oui ! Ce n’est que grâce à la bonne volonté du propriétaire du magasin que vous passez au travers de vos obligations…

Conseil : si vous cassez quelque chose, vous devez toujours en informer un employé du magasin. La gentillesse est généralement payante et permet d’éviter les scènes désagréables.

bouteille cassée dans un supermarché

7. Septième erreur : la garantie commerciale est la même que la garantie légale.

Pour tous les biens, il existe une obligation légale de garantie de 2 ans. Si l’article est défaillant pour quelque raison que ce soit, hors mauvaise utilisation ou usure, le revendeur doit réparer ou échanger l’article. Peu importe que ce soit avec ou sans certificat de garantie, car on peut alors supposer que les biens étaient déjà défectueux au moment de l’achat. Avec une garantie commerciale, en revanche, le fabricant assure volontairement la prise en charge de futurs dommages, par exemple, par la rouille, l’encrassage des articles ou autre.

Conseil : en règle générale, vous pouvez vous épargner les frais de garanties commerciales supplémentaires étant donné qu’ils ne couvrent guère plus que la garantie légale.

papier de garantie après achat d'un article

8. Huitième erreur : une réservation au restaurant n’est pas contraignante.

Si vous ne vous rendez pas au restaurant dans lequel vous avez fait une réservation, prévenez le restaurateur au plus vite. On a de la chance que les réservations soient gratuites, car les restaurateurs auraient le droit de charger ce service. Aussi, ne prenez pas cet engagement à la légère.

Conseil : les réservations par téléphone sont également des contrats. Ne soyez pas trop négligents avec eux et annulez-les à temps, avant que le propriétaire ne soit pas impacté (manque de revenus, etc.).

table de restaurant chic

Neuvième erreur : les parents doivent assumer la responsabilité des contrats d’abonnement de l’enfant.

Les enfants ne sont pas autorisés à souscrire des contrats d’abonnement et à opter pour des paiements échelonnés, même si les montants sont très faibles.

Conseil : surveillez l’activité de votre enfant sur Internet et surveillez sa facture de téléphone. Si votre enfant a trompé son aîné pour signer un contrat, celui-ci sera toujours invalide. Écrivez à l’entreprise que votre enfant est mineur et annulez le contrat. Les montants déjà payés peuvent être remboursés. Ne payez jamais les factures impayées, car cela pourrait être interprété comme une confirmation du contrat d’achat.

Que ce soit en magasin ou sur Internet, chaque client ne sait pas toujours quels sont ses droits. Au moins maintenant, vous en savez plus et pourrez éviter les tracas à l’avenir.

Images de couverture : © Flickr/williamnyk et Flickr/michael_swan